Allez, on continue sur notre lancée des découvertes saines pour le corps ! Locavorium, vous connaissez ? Non ? C’est normal, c’est un magasin qui a ouvert ses portes depuis peu, plus exactement depuis fin novembre 2015. Sa particularité ? Proposer des produits alimentaires 100% locaux. Le must ? Il ne se trouve ni à Paris ni à perpète les oies, mais à côté de Montpel.
Naissance du projet Locavorium
[Point culturel : Locavorium signifie le magasin des locavores -> “local”+”vores” est un suffixe latin pour désigner les personnes qui se nourrissent de quelque chose. Merci le site Locavorium pour la définition. Voilà, je suis sûre que vous dormirez mieux ce soir]
D’où est né le projet ? Prenez l’amour de la terre et des bons produits, ajoutez-y un zeste de détermination et vous créerez une germe prometteuse dans l’esprit de deux jeunes ingénieurs agronomes qui furent rejoints par un ingénieur agricole. Deux hommes et une femme se sont donnés les moyens de concrétiser leur projet innovant dans le développement durable.
Devenir Locavore pour favoriser le développement durable
“Magasin 100% local” est pour la courte définition de l’introduction. Pour la longue, et la plus intéressante, Locavorium est un magasin qui propose un système alimentaire responsable, équitable et durable. Le magasin reposent sur 3 engagements :
☛ origine locale : les produits viennent des environs et les plus loin de 150 km
☛ circuit solidaire : le seul intermédiaire, ou plutôt semi-intermédiaire comme il se désigne, est Locavorium. Une grande liberté est donnée aux producteurs dans le choix des produits à mettre en vente, les prix à fixer, etc …
☛ produits de qualité : l’équipe se déplace jusque chez les producteurs pour mesurer la compatibilité avec leur charte de qualité et teste les produits avant de les mettre en rayon. Les produits sont artisanaux, bio, AOP, fermiers, plusieurs appellations se côtoient sur les étalages.
Le marché des locavores
L’endroit est implanté à Saint Jean de Védas, à coté du rond point du grand M. Il est de taille moyenne et grand en hauteur. Tout a sa place : les pancartes pour indiquer l’origine des produits ou encore les pancartes descriptives (sa saison, sa saveur, ses utilisations). Pas de pub, tout n’est que transparence et utilitaire.
Il y a plusieurs univers représentés : le coin légumes/fruits, la boucherie, la fromagerie, les boissons, les sucreries, etc …
C’est comme si on était dans un magasin alimentaire mais entièrement local : Camargues, Aigues-Mortes, Mudaison, Vauvert, … Je dirai même plus, c’est un magasin alimentaire qui t’apprend la géographie locale x).
Une chose m’interpelle : les sacs en plastique du côté des légumes. Chose étrange dans un lieu qui prône le développement durable. Afin de satisfaire ma curiosité, je m’adresse directement à l’un des 3 associés. Il me répond que le sac n’est présent que pour les salades dont l’eau déchire les emballages en papier. Ils ont testé d’autres types d’emballages, mais pour l’instant rien ne correspond à leurs valeurs ni aux besoins des clients.
Mon panier de Locavore
Je repars du magasin avec un panier bien garni : 1 sachet de laurier (2,05€), 1 sachet de thym (3€), 1 Mix arc-en-ciel (céréales, légumineuses et protéines – 4,10€) sans OGM et bio, 6 œufs de plein air (1,80€), du riz complet de Camargue (3€ pour 1 kg), des pâtes (2,55€ pour 500 g), 3 oignons AOP (1,47€ pour 0,420 kg), 4 kiwis (conversion en bio – 0,90€ pour 0,322 kg), une courge (1,56€ pour 0,622 kg), un radis (0,47€ pour 0,314 kg), des pommes de terre bio (2,60€ pour 0,962 kg), une salade (0,85€) et des raviolis frais (6€ pour 306 kg). Le tout pour 30,47€. Ceux qui m’ont coûté le plus cher sont le Mix arc-en-ciel, les assaisonnements, les féculents et les raviolis. Sachant que je n’achète pas toutes les semaines des assaisonnements ni des féculents, que je trouve que les raviolis en valent vraiment la peine (frais, entièrement faits main et vraiment savoureux) et que je ne pense pas acheter de nouveau le Mix (achat impulsif juste pour le nom ^^), je trouve ce panier plutôt correct.
NB : si l’on souhaite du local et/ou du sain, il est nécessaire de mettre la main au porte-monnaie. A chacun de voir ses priorités !
Verdict
Ce fut une bonne 1ère expérience. Je pense y retourner pour faire des achats occasionnels tels que le riz, le miel, des sauces ou les raviolis. Pour mes achats plus réguliers, comme les légumes ou les fruits, j’irai plutôt dans un marché à côté de chez moi pour une question de rapidité et de praticité.
❤ Ce que j’ai aimé :
- Le concept : local, éco-responsable et transparence.
- Les associés : engagés, aimables et serviables.
- Le nombres de rayons alimentaires.
- La présence de fiches descriptives et de dégustation.
- La petites trouvailles comme mes raviolis de Lavérune. L’artisan moule son blé lui-même !
☁ Ce que j’ai moins aimé :
- Localisation assez excentrée, pas possible d’y aller à pieds ou en tram. Il faut avoir une voiture ou se faire amener pour aller faire ses courses là-bas.
A savoir
☛ Le drive sera mis en ligne prochainement.
☛ Des événements sont organisés régulièrement les samedis : dégustation de sucreries, la Chandeleur, présentation des produits de la Camargue, etc …
Locavorium
60 rue Pierre et Marie Curie (Saint Jean de Védas)
Du mardi au vendredi : de 9h30 à 13h30 et de 15h30 à 19h30
Le samedi : de 9h30 à 19h30
📞 09 81 78 87 18
Visitez leur site internet et leur page Facebook.
5 commentaires
Bravo !
Je suis très intéressée par ce lieu mais il y a une chose que je ne comprends pas ….
Quand vous dites “NB : si l’on souhaite du local et/ou du sain, il est nécessaire de mettre la main au porte-monnaie. ”
Pour le côté sain,je suis (malheureusement) d’accord mais en revanche, le coté local (réduction des transports donc) + le fait de traiter directement avec les producteurs devraient au contraire faire baisser les prix non ?
Excusez moi si ma question parait complètement niaise ou stupide au passage….
Au contraire July, tu fais bien de poser la question, surtout qu’elle n’est ni agressive ni accusatrice, simplement interrogative. Elle invite à l’échange :).
Tous les produits locaux ne proposent pas un prix élevé, comme mes kiwis ou ma salade (j’aurai dû préciser “il est nécessaire parfois”). Après d’autres peuvent être chers, prenons mes raviolis comme exemple. Certes, il y a un coût du transport moins élevé, mais la qualité est au rendez-vous. L’artisan utilise des matières premières locales, moule son blé lui-même et passe bien évidemment plus de temps à fabriquer ses produits qu’un industriel. Ses produits sont chéro, ça c’est clair, après je préfère payer une fois tous les x ce produit de qualité résultant d’un vrai savoir-faire qu’un produit quelconque. On peut prendre comme exemple la viande aussi. Les animaux sont en plein air, ont de l’espace, mangent des matières premières de qualité. L’espace, leur alimentation et la qualité ont un prix.
Après, il y a des produits locaux qui sont chers et qui n’en valent pas la peine je trouve. Comme mon Mix Arc-en-Ciel, produit marketing avec un nom sympa et des aliments réunis. Si on y réfléchit, on peut les assembler nous-même, en achetant les aliments séparément, ça nous reviendra moins cher.
Je ne suis pas une experte en la matière mais voilà mon point de vue et les arguments que j’ai pu en tirer suite aux échanges avec le personnel.