Dites bonjour à Gaby (“bonjour Gabyyyy” ), notre auteure-invitée du jour ! Pour son premier article elle avait envie de nous parler d’un bon plan pas banal …
Depuis 4 ans, le château de Flaugergues propose des soirées afterwork dès l’arrivée des beaux jours à Montpellier (c’est-à-dire à partir d’avril). L’occasion pour moi et mes trois acolytes de tester le concept par une belle soirée de Mai ! Suivez moi, je vous emmène.
Verre de vin et vie rêvée de châtelaine
Quand je suis tombée sur l’événement Facebook du château de Flaugergues, haut lieu de l’œnotourisme chic Montpelliérain, j’ai tout de suite su que mes copines un poil jet set seraient partantes. Le concept est simple : un afterwork dans la cour du mas du château, vin, tapas et foodtruck le tout sur une musique « électro-chic » (j’adore ce mot). Rien que pour côtoyer cet univers qui, sur le papier, a l’air bien différent du mien, il fallait que j’y aille.
D’autant que je n’étais jamais allée au château de Flaugergues, et ça, en tant que native de Montpellier, étudiante en valorisation du patrimoine et petite fille d’anciens viticulteurs, c’est un peu inacceptable !
Petit point « Le savais-tu ? »
Le flyer de l’événement arbore fièrement « Château de Flaugergues, une folie viticole à partager dans Montpellier ». Tu pourrais croire à une super punchline avec un effort poétique qu’a fait le/la chargé(e) de communication, mais il n’en est rien !
Le terme de « folies » désigne en fait de belles demeures entourées de leur jardins, construites par les riches aristocrates envoyés en province par le roi, entre le 17e et le 18e siècle.
Montpellier en compte plus d’une quinzaine, et on en trouve également dans ses environs proches (Lavérune, Mauguio, Juvignac, Jacou) mais aussi dans tout l’Hérault. À Montpellier, les premières folies apparaissent à la fin du règne de Louis XIV, et c’est le cas du château de Flaugergues, construit en 1696. Le raffinement à la campagne, rien que ça !
Détente rythmée et stilettos
À peine arrivées sur le grand parking aménagé du domaine, un agent de sécurité nous accueille et nous indique où aller nous garer, puis un second agent est là pour placer les voitures. La grande classe. Ce soir, on peut se prendre pour des princesses.
À l’entrée de la cour se trouvent deux hôtesses, qui nous accueillent d’un grand sourire. On nous explique le principe : mettre en avant les cuvées du château et faire déguster les nouveautés. Avec les trois addicts au jus de raisin fermente que je ramène, leur stock va en prendre un coup. En traversant la cour pour aller jusqu’au bar, je fais un petit scan de l’ambiance et des protagonistes. Le cadre est beau, avec ses vieilles pierres et ses arbres, ses petites loupiotes, son ciel ouvert à la tombée de la nuit un soir d’été. On n’est pas vraiment au château mais c’est tout comme.
En tous cas, ce n’est pas le petit peuple délaissé qui est présent ! Oh non madame, ce soir c’est jupe crayon, minaudière et compensées de rigueur, le style « effort-less » souvent prêté aux françaises dans toute sa splendeur.
Clairement, nous étions les seules étudiantes. La plupart des personnes présentes sont plutôt des jeunes actifs dans leur trentaine flamboyante, des familles qui occupent des tables entières (et laissent leurs gamins courir partout dans nos pattes), ou des groupes d’amis tous mariés-deux enfants, habitant les immeubles haussmanniens de Montpellier et ayant une résidence secondaire à la campagne pour se ressourcer loin du stress (j’aurais pu faire mieux niveau cliché pourri).
Tout un programme, sur cette fameuse musique électrochic plutôt entraînante et sympa à écouter en fond, parfois un peu forte (dixit ma gorge un peu enrouée le lendemain) mais jamais très dérangeante.
Bref, vous avez compris l’idée : à Flaugergues, on y va pas pour se faire des potes, les gens ne se mélangent pas, il n’y a pas tellement d’interactions sauf pour aller commander à manger ou à boire, mais ce n’est pas grave. Non, parce qu’on est venues entre copines et que le but était simplement de trouver un joli cadre où passer une bonne soirée tranquille et se changer les idées après nos journées de stagiaires exploitées. Contrat : rempli !
Fruits de mer, burgers gourmets et nouvelles cuvées
Dans la cour du mas sont installés des mange debout, de grandes tablées, un foodtruck plutôt orienté tapas et street food, et une tente sous laquelle nous attendent des plateaux d’huîtres ou de crevettes et des tielles. Le château ayant un restaurant, pour l’occasion ils ont installé un comptoir proposant un burger gourmet (je ne me souvient plus exactement de la composition mais c’était alléchant !) et un dessert qui faisait monter l’eau à la bouche.
Direction le bar, on peut choisir entre du rouge, blanc ou rosé, au prix unique de 4€, et en plus ils prennent la CB sans minimum. C’est beau, je verse une larme. J’ai aussi aperçu un petit panneau indiquant que des bières artisanales étaient disponibles, mais vous savez, avec ma consommation de 3 verres d’alcool par an, ce n’est pas avec moi que vous aurez des informations très précises sur la picole. Sorry not sorry.
C’est donc parti pour un verre de vin rouge, la seule boisson fermentée que j’apprécie. Comme nous étions 4, on a pu tout goûter, et le verdict est… succès ! Le vin est bon, on est bien, et ça fait plaisir.
Direction le foodtruck pour se restaurer. L’assiette que j’ai choisie étaient un petit mix inspiration tapas, avec des petites pommes de terres, des poivrons, des tomates, un bout de saumon, deux couteaux, et deux petites sauces. Le tout au prix de 10€. C’est assez bon, mais ya un peu d’abus les gars.
L’avis de mon banquier
Comme cité plus haut, le vin est au prix unique de 4€ le verre, et il est vraiment pas mal. Un bon point !
Côté miam miam, le burger gourmet proposé était à 10€ avec les frites, et le dessert à 4€. Ce qui me semble très raisonnable, parce que vraiment ça avait l’air très bon.
Les prix du foodtruck étaient cependant un peu abusés : peu de quantité pour un prix plutôt élevé. Et même si ce n’était pas mauvais, c’était pas incroyable.
Les huîtres étaient pas mal (6€ les six), et j’ai survécu, donc on peut leur faire confiance ?
Prochain afterwork : le 21 juin
Bon à savoir : le château de Flaugergues organise un autre after-work le 21 juin, pour bien commencer la soirée de la fête de la musique.
Verdict
J’ai aimé :
* Le cadre
* Le vin, vraiment bon et très raisonnable niveau tarif
* L’ambiance générale
J’ai moins aimé :
* Le manque de convivialité
* Le food truck un peu trop cher
Château de Flaugergues
? 1744, avenue Albert Einstein – Quartier Millénaire
? 04 99 52 66 37
? Prochain afterwork : 21 juin 2018 de 18h à 23h
? Site web / page Facebook
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