Avis à tous les amateurs d’art contemporain : on vous a déniché une expo folle intitulée “Pourrir dans un monde libre”. Direction la Panacée pour découvrir cette expo gratuite à la croisée de l’art et de la science, l’une de plus étonnantes qu’on ait pu voir à Montpellier.
Je dois vous avouer les mouettes que je suis quand même bien contente que le mois de mars se termine. Faut avouer qu’on n’a pas été gâté par la nature ces derniers temps ?
Comme d’hab, la p’tite présentation
En avant l’artiste
Max Hooper Schneider est né en 1982 à Los Angeles, et ses formations ne le destinaient pas du tout à faire de l’art (il a été formé en biologie marine et en architecture de paysage).
Pourrir dans un monde libre (dont le titre est une référence à une chanson d’un groupe de Death Metal) est bien plus qu’une carte blanche à l’artiste : c’est sa première exposition monographique dans une institution européenne.
Elle présente d’ailleurs une dizaine de sculptures de l’artiste, ainsi que certaines cinétiques qui abordent les questions du pourrissement, de la fragmentation, de la fossilisation… Bref, les usures du temps et la confrontation avec la mort ou la perte.
Son travail a notamment été exposé au Hammer Museum et Jenny’s (Los Angeles, Californie), ou dans des expositions de groupe à la Biennale de Belgrade, à la 16ème Biennale d’Istanbul, à la 13ème Triennale de la Baltique, ou encore à la High Line à New York.
Place à la visite
Terres arides et Nouvelle vie machinique
Quand j’entre dans la première salle, et ce que je vais vous raconter les oiseaux est véridique, je tape du pied le sol pour vérifier s’il s’agit seulement d’un “faux” désert ou si c’est du vrai sable qui est utilisé. C’est drôle parce que ce que je viens de faire, presque chaque visiteur le fait. J’peux d’ailleurs vous assurer que c’est perturbant.
En tout cas, l’artiste a bien réussi son coup : cela dérange et interpelle.
Jardin de la préservation incertaine
La deuxième salle est constituée de plusieurs sculptures qui s’appellent Dis memorium. C’est du latin et ça veut dire: à la mémoire de.
Ici, mais aussi dans d’autres salles comme dans la Chambre de photoexcitation (j’y viens plus tard), la pratique de Hooper Schneider croise l’art et la science. Il imagine de nouveaux écosystèmes où l’artificiel et l’organique, ainsi que l’humain et le non-humain, fusionnent pour prendre des formes inédites.
Champ de visions mal adaptées
Dans cette salle, on peut prendre le temps de s’asseoir pour regarder une vidéo : Son (fils en anglais). Celle-ci retrace l’histoire d’un requin mutant qui voyage sur la route 66 et qui cherche un endroit pour enterrer son fils.
Ici, l’artiste travaille l’hybridation, soit le mélange de deux espèces vivantes différentes.
Chambre de photoexcitation et Ce qui fleurit de la décomposition, illumine depuis le chaos
Dans cette salle il y a comme des aquariums vitrés. On peut y voir des objets, des végétaux, des minéraux, et des néons.
Ici, les matières et les objets prennent de nouvelles formes, et l’artiste fait appel à nos sens. D’ailleurs, j’ai sursauté plus d’une fois dans la dernière salle.
Hooper Schneider nous invite aussi à imaginer à quoi pourrait ressembler notre futur.
Nota Bene
Je ne t’ai volontairement pas montré toutes les œuvres ni toutes les salles. À toi de découvrir le reste sur place !
Infos pratiques
Cette expo est donc à voir les mouettes jusqu’au 24 avril 2022.
Des visites commentées sont organisées du mardi au dimanche, à 15h00. Elle sont gratuites et sans inscription, dans la limite des places disponibles. Enfin, les visites “Focus” ont lieu, elles, tous les vendredis de 12h30 à 13h00.
J’vous rappelle aussi rapidement que l’entrée est libre et gratuite.
Verdict
Vous ne devez vraiment pas louper l’expo Pourrir dans un monde libre. Je dirais même : vous ne pouvez pas.
L’artiste étant très sensible aux questions écologiques, cet évènement tombe à pic.
De plus, certaines œuvres ont été crées spécialement pour l’expo (je ne vous dis pas lesquelles), et en collaboration avec des acteurs du territoire lors d’une résidence de recherche et de production à Montpellier.
Enfin, avant de vous quitter les mouettes, comme le veut la tradition, j’dois vous dire que j’ai adoré la vidéo. L’histoire de celle-ci m’a vraiment touchée et émue. De la réalisation à la p’tite musique douce qui accompagne le requin, tout était top.
Pourrir dans un monde libre
? 14 rue de l’Ecole de Pharmacie (Écusson)
? Tram n°1 et 4, arrêt Louis Blanc
? Du samedi 12 février 2022 au 24 avril 2022
? Ouvert du mercredi au dimanche de 11h à 18h
? Plus d’infos sur le MO.CO Panacée