Cette fois les mouettes, je ne vous emmène pas au MO.CO Panacée. Ni au Musée Fabre. Et encore moins à l’espace Dominique Bagouet. Vous l’avez compris, je vous emmène ailleurs ^^ !
C’est à la Halle Tropisme que nous allons donc faire halte. Pas pour bruncher, mais pour découvrir l’exposition Jean-Pierre Suc, 1927-1960.
Je n’en dis pas plus et on va voir ça de plus près, ça vous dit ? Allez, c’est parti !
MAIS C’EST QUI JEAN-PIERRE SUC ?
Jean-Pierre Suc voit le jour à Montpellier le 2 novembre 1927.
C’est un artiste qui a plusieurs cordes à son arc. Il est auteur, compositeur, interprète de chansons, et aussi peintre.
A partir de 1951, il commence à se produire avec son groupe “L’Original jazz gang” à “la Cave”, qui se trouve au sous-sol d’un café de l’Esplanade.
Un an plus tard, sur les conseils de Georges Brassens, Jean-Pierre Suc arrive à Paris et décide de s’installer dans le quartier Latin.
Entre 1955 et 1960, au cabaret le Cheval d’Or, il va composer et écrire environ 60 chansons. Or, seulement 11 seront enregistrées.
Il va aussi mettre en lumière des artistes au départ inconnus tels que : Christian Marin, Raymond Devos, ou encore Bobby Lapointe. Mais attristé d’être toujours dans l’ombre, à 33 ans, le 17 novembre 1960, il se suicide dans le train Paris-Montpellier.
UNE EXPO SIGNÉE PAUL-VALÉRY
Il faut avouer les mouettes que je ne connaissais pas Jean-Pierre Suc avant d’aller à la Halle Tropisme.
En fait, l’idée d’aller à la découverte de cette exposition m’est venue en recevant un mail sur ma boîte étudiante.
Il faut savoir que cette plongée dans la vie de cet artiste est le fruit du travail de recherche entrepris par Thierry Verdier, directeur du département histoire de l’art et archéologie à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3.
Ainsi, avec l’aide de ses étudiants en master “Histoire de l’art moderne et contemporain”, il a pu rassembler un fonds d’archives composé de bandes sonores, articles de presse, émissions enregistrées, films et courts métrages.
Suite à cette enquête, et grâce à l’investissement collectif d’étudiants issus de plusieurs filières de l’Université, a émergé l’idée d’une exposition. Et d’ailleurs, je leur tire mon chapeau car c’est vraiment du bon boulot.
MAINTENANT, PLACE A LA VISITE !
C’est la première fois que je me rends à la Halle Tropisme. Comme pour toutes les premières fois je trépigne d’impatience ^^ !
En revanche, étant à pied, je perds vite de mon enthousiasme en me rendant compte que depuis le centre-ville ce n’est pas la porte d’à côté ?
Le mieux, c’est de s’y rendre en empruntant le bus (Ligne 7 arrêt Gouara ou Mas de Merle / Ligne 11 arrêt Cité Gély). Sinon, c’est à environ 20 minutes de marche (depuis la Place de la Comédie et la Gare St Roch).
Quand j’arrive, il faut avouer que je commence à me poser des questions ?
Je ne m’attendais pas du tout à ça ! C’est très industriel, et un peu délabré. Je me demande même si je ne me suis pas trompée d’endroit, car j’ai l’impression d’arriver sur un chantier. Heureusement qu’il y a la grande pancarte Tropisme pour m’assurer que je ne fais pas erreur.
J’arrive donc sur un grand parking, et je me tourne vers la gauche. Mon attention se porte sur une affiche, celle de l’événement que je cherchais : l’exposition dédiée à Jean-Pierre Suc.
J’entre et je présente ma carte d’étudiante, car l’entrée est gratuite pour ceux et celles qui étudient à Paul-Valéry (Oui, on se serre les coudes !). Et c’est là que ma visite commence.
Accompagnée de ses chansons et dans une ambiance tamisée, je passe, tout d’abord, devant les tableaux de Jean-Pierre Suc.
En fait, lorsqu’il était jeune, ce passionné d’art aimait recopier les grands peintres exposés au musée Fabre. C’est d’ailleurs magnifique.
Ensuite je suis transportée dans l’univers de “L’Original jazz gang“, la troupe dont Jean-Pierre Suc est le fondateur.
Je suis agréablement surprise car la mise en scène est top ! Tout y est ! La vieille radio, la guitare, l’affiche… J’ai vraiment l’impression d’être dans les années 50 ^^ !
Je continue ma visite pour m’arrêter faire la fête au Cheval d’Or. Les étudiants de Paul-Valéry se sont surpassés ! Ils ont même réussi à amener l’ambiance du cabaret dans la Halle Tropisme. Trop fort !
Mes très chères mouettes, je pense que je vais m’arrêter là car vu comme je suis partie, je n’étais pas prête de m’arrêter ^^.
VERDICT
Que vous connaissiez ou pas Jean-Pierre Suc, je vous invite vivement à aller faire un tour à la Halle Tropisme découvrir cette exposition et le travail des étudiants de Paul-Valéry. C’est une expérience géniale ! C’est vivant, et je vous assure que vous ne vous ennuierez pas.
En plus, je me suis couchée moins bête. J’ai appris beaucoup de choses, notamment sur le milieu de la chanson française. On peut dire que c’était très enrichissant.
INFOS PRATIQUES
Les visites sont possibles du mardi au samedi de 14h à 20h, et le dimanche de 12h à 18h, jusqu’au 4 octobre.
L’entrée est à 2€ (gratuit pour les moins de 10 ans / gratuit pour les étudiants de l’Université Paul Valéry).
En parallèle de l’exposition ont lieu les jeudis du Cheval d’Or, afin que vous puissiez découvrir l’ambiance du cabaret de Jean-Pierre Suc autour d’un bon repas, d’un verre, ou d’un quartet de jazz.
Enfin, n’oubliez pas que le port du masque reste obligatoire dans l’enceinte de la Halle Tropisme.
EXPOSITION JEAN-PIERRE SUC, 1927-1960
? Halle Tropisme, entre le Parc Montcalm et le quartier Figuerolles (sur le site de l’ancienne École d’Infanterie de Montpellier)
? L2 Mas Drevon / L3 Saint-Denis.
⏳ Jusqu’au 4 octobre 2020
? Ouvert du mardi au samedi de 14h à 20h, et le dimanche de 12h à 18h