Mauricien traînant ses guêtres à Montpellier depuis plus de 14 ans, j’ai parfois envie de retrouver les saveurs de ma chère île natale. Cela tombe bien, vla que le Puja offre pile poil ce que je cherche lorsque mon ventre est en manque de plats made in chez moi.
Les lieux
Situé non loin de l’arrêt de tram Louis Blanc, le Puja fait ainsi office de digne représentant de cette gastronomie éclectique si typique de l’ile Maurice. Mais avant de plonger dans nos assiettes, attardons-nous sur les lieux.
Broderies représentant des divinités hindoues, drapeau quadricolore, dodo çà et là, musique typique en fond, une atmosphère aussi pittoresque que chaleureuse se dégage du restaurant, malgré la taille relativement minime de ce dernier.
La serveuse ayant deviné mes origines (avoir un nom de famille imprononçable, ça aide), on s’amuse à échanger quelques paroles en créole sous l’œil intrigué de ma copine, avant de revenir à la VF pour passer commande.
Comme dit plus haut, la cuisine mauricienne est un véritable carrefour où les influences diverses cohabitent en parfaite harmonie, et notre repas du jour aura des consonances indochinoises !
L’entrée
Je commence les hostilités par un sympathique cocktail (au rhum, soyons sérieux) tandis que ma douce opte pour un kir. J’attaque ensuite la belle entrée, des gajacks créoles : une belle assiette de beignets de crevettes et de calamar, avec des morceaux de poulet tandoori et une salade. Un peu interloqué par la taille XXL de ladite assiette, j’en arrive presque à me demander si je n’ai pas pris un plat principal par accident. Pas le temps de niaiser cependant, je goûte donc à tout ça.
Les beignets sont légers et peu gras, malgré une belle panure enrobant le tout. Le poulet est grillé comme il faut, pas du tout sec et les épices tandoori relèvent le tout à la perfection. Ça commence plutôt très bien !
Petit aparté pour parler des faratas que l’on a également commandés. Ces cousins du nan se dégusteraient presque tout seul, tant leur texture feuilletée et leur goût beurré feront voyager vos papilles. Ces délicieuses crêpes salées seront d’ailleurs fort utiles pour goûter aux sauces apportées à table. Attention cela dit car si la sauce à la coriandre sera légère et fraîche et celle au tamarin onctueuse et sucrée, celle aux petits piments risque de transformer votre bouche en succursale des enfers. Vous voilà prévenus !
Le plat principal
Après cette introduction fort réussie, on passe au plat principal : nouilles sautées au poulet pour ma chérie et mixed biryani pour votre serviteur. Plat de riz mijoté avec amour et épices, tout y moelleux et fondant, à commencer par le poulet et l’agneau, particulièrement tendres. Les crevettes se sont pas en reste, cuites comme il faut, moelleuses mais avec suffisamment de fermeté pour avoir un peu de mâche. Quant au riz, il est cuisiné à point, et surtout terriblement parfumé. La petite sauce accompagnant le tout, au yaourt semble-t-il, apportera un peu de légèreté afin de casser un peu le « gras » de l’ensemble.
Fait assez rare, je suis dans l’incapacité de prendre un dessert au vu de la générosité des plats. J’opte donc pour un bon thé au lait, riche et légèrement épicé, mais suffisamment léger pour finir le repas en toute quiétude.
L’addition
On a voulu se faire plaisir avec ma copine et pour deux belles entrées, deux faratas, un kir, un cocktail, deux plats principaux et deux thés, on s’en est sorti pour une soixantaine d’euros.
Le Verdict
Une belle madeleine de Proust culinaire pour moi et un excellent endroit pour découvrir la cuisine mauricienne. Pensez à vous faire accompagner afin qu’on vous aide à rouler jusque chez vous !
Les + :
- L’idéal pour se dépayser à moindre coût
- Cuisine généreuse, accueil chaleureux
- Ouvert 7 jours sur 7 !
Les – :
- Pas vraiment une critique mais faire une entrée plus légère !
Le Puja
? 3 rue Ferdinand Fabre
? Ligne 1 et 4, arrêt Louis Blanc
4 commentaires
« Ene bon manzé lakaz » comme on dirait chez nous, super article !
« Sa ki li » !! . Merci pour ce retour 😀