On parle souvent des grands hommes qui ont marqué l’histoire. Pourtant, l’histoire, c’est aussi une affaire de grandes femmes ! Aujourd’hui on te présente Simone Demangel, une éminente figure de la Résistance à Montpellier. Chopée à plusieurs reprises par la Gestapo, poursuivie par la police de Vichy, elle s’est battue sur tous les fronts et n’a jamais rendu les armes.
C’est à travers le groupe Facebook Nous Sommes Montpellier que j’ai découvert la fameuse Simone Demangel, dit « Pauline ». À vrai dire je n’avais encore jamais eu vent de cette dame qui est pourtant une éminente figure de la résistance héraultaise… et toi ?
Quand Simone devient Pauline
Mais qui es tu, Simone ?!
Fille d’académicien, Simone Thérèse Demangel est née en 1903 à Paris. Elle débarque en 1928 à Montpellier, suivant son mari qui vient d’être nommé professeur à la Faculté des Lettres.
Elle vit alors au rue Auguste Broussonet avec ses 3 filles. Tandis que la seconde guerre mondial fait rage, elle accueille dans sa résidence tous les pauvres diables qui fuient l’armée allemande. Dès la signature de l’armistice en 1941, Simone entre dans la résistance. Désormais, elle se fait appeler « Pauline » !
Infatigable Pauline
L’extrait de son dossier pour la Médaille de la Résistance résume un parcours fichtrement impressionnant. Infatigable, Pauline est sur tous les fronts.
« Magnifique exemple de patriotisme, de courage et d’esprit d’initiative. Entrée dans la Résistance dès la signature de l’armistice, a déployé toute son activité, au cours des années suivantes, pour l’hébergement des parachutistes, la garde de dépôts d’explosifs, l’aide aux Israélites et aux familles de Déportés et Fusillés. Elle a organisé le Service Social de la Résistance (zone sud). Arrêtée à différentes reprises par la Gestapo et la police de Vichy, recherchée activement, a poursuivi sa tâche malgré toutes les embûches. Elle a contribué également à la Libération de Montpellier et n’a pas cessé, depuis lors, de se dévouer en toutes circonstances ».
Pluie de distinctions
Grâce à son engagement, Simone (ou Pauline ?) décroche pas mal de distinctions honorifiques. Elle devient notamment Chevalière de la Légion d’honneur, et obtient la Croix de guerre 1939-1945 ainsi que la Médaille de la Résistance. On lui devait bien ça !
Mme Demangel est décédée ici, à Castelnau-le-Lez, en 1995. Une maison de retraite porte par ailleurs son nom : l’EHPAD Simone Demangel.
Bref, voilà une dame très courageuse qui a laissé une trace durable dans l’histoire de Montpellier ! Chapeau Simone. Et merci Pauline.
Tu aimes l’histoire ?
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Sources
– Page Wikipédia de Simone Demangel
– Site des Anonymes, Justes et Persécutés durant la période Nazie dans les communes de France
– Groupe Facebook Nous Sommes Montpellier
